Samedi 07 Octobre , 581e jour d'après: 10 mai 2025
les exterminants et les "moraleux"
Le 19 juin 1882, Victor Hugo, a 80 ans; il fait paraître dans plusieurs journaux un manifeste en faveur des Juifs persécutés en Russie sous le tsar Alexandre III
« L'heure est décisive. Ce qui se dresse en ce moment, ce n'est plus du crime, c'est de la monstruosité
Un rideau se déchire, on entend une voix dire : Humanité ! regarde et vois.
D’un côté, l'homme avance, d'un pas lent et sûr , vers l'horizon de plus en plus lumineux ; l'homme tient l'enfant par la main, la tête pleine d’espérance ; l'homme marche, la tête pleine de clarté ; le travail fait sa grande œuvre ; l'homme le mêle aux choses de la terre, liberté, égalité , fraternité, les frontières s'effacent ; chaque battement du cœur humain signifie progrès.
De l'autre côté , l'homme recule ; l'horizon est de plus en plus noir ; les multitudes vont et tâtent dans l'ombre ; les erreurs s'entre -dévorent, le christianisme martyrise le judaïsme ; trente villes sont en proie au pillage et à l'extermination ; ce qui se passe en Russie fait horreur : un crime immense se commet , ces populations exterminantes n'ont même plus la conscience du crime ; leurs cultes les ont abaissées dans la bestialité ; elles ont l'épouvantable innocence des tigres ; les vieux siècles , l'un avec les Albigeois , l'autre avec l'Inquisition , l'autre avec le Saint-Office , l'autre avec la Saint -Barthélemy , l'autre avec les Dragonnades , l'autre avec l'Autriche de Marie - Thérèse, se ruent sur le dix -neuvième et tâchent de l'étouffer ; la castration de l'homme , le viol de la femme , la mise en cendres de l'enfant , c'est l'avenir supprimé ; le passé ne veut pas cesser d'être ; il tient l'humanité ; le fil de la vie est entre ses doigts de spectre. D'un côté le peuple, de l'autre la foule. D’un côté la lumière, de l'autre les ténèbres. Choisis."
A l'heure où des bonnes âmes françaises auréolées de leur statut religieux, d'écrivains, de "journaleuses" nous gratifient de leur morale à deux balles, ce texte de l'homme océan résonne tragiquement dans une continuité historique sans fin.
Aujourd'hui, être juif n'est pas une posture, une attitude de pensée. Aujourd'hui nous sommes un peuple, une nation qui se tient debout , qui pense comme depuis toujours mais qui résiste, qui combat pour pouvoir toujours exister et penser.
Le propos n'est pas de réagir à tel propos immonde de tel ministre mais d'être solidaire d'Israel qui souffre dans sa chair par ses enfants qui meurent pour que ces donneurs de leçons puissent un jour trouver refuge ici, au cas où leur soit disante lucidité ne les protègerait plus de la bête immonde qui déferle sur le monde.
Ne rêvez pas, quoique vous disiez , vous serez toujours les juifs de l'autre.
Laissez nous, ici en Israel, votez pour nos gouvernants. Nous sommes assez grands pour décider et si vous souhaitez participer à ce choix, venez nous rejoindre, même vous, vous avez droit à la loi du retour.
Vous paierez alors le prix à payer, celui que nous payons tous les jours, celui des pleurs.
Nous étions en route vers Jérusalem, notre téléphone a vibré pour nous indiquer qu'un missile avait été tiré et qu'il fallait se rapprocher d'un abri. Nous avons arrêté la voiture et nous nous sommes dirigé vers un immeuble, nous nous sommes abrité dans l'escalier. En face de nous, un papa Tel Avivien serrait dans ses bras sa petite fille de trois, quatre ans. Il lui parlait, la rassurait, la serrait fort et la petite répétait :אזעקה, יש(il y a une alarme) ,elle ne pleurait pas, elle ne semblait pas avoir peur. Elle intégrait dans sa mémoire tout ce que c'est qu'être israélien.
Les bonnes âmes rétorqueront que aussi à Gaza il y a des enfants qui souffrent et qui meurent. Certes et un enfant est un enfant où qu'il soit. En Israel il y a des abris pour les protéger pas à Gaza, ils sont pour les terroristes pas pour les enfants. En Israel on n'apprend pas aux enfants à haïr l'autre, à Gaza on l'endoctrine et lui apprend à haïr le juif.
Les bonnes âmes parlent de réconciliation, de deux états sur une même terre. De qui se moque t'on?
Vous demandez à Israel de se réconcilier avec celui qui veut sa mort ? Ici nous ne nous réconcilions pas avec la mort, nous nous réconcilions avec la vie.
Deux états dites vous ? Qui veut deux états ? Vous, du haut de votre France qui a abandonné les juifs, du haut de votre France qui prêche, qui parle et qui s'enfonce dans le déclin de toutes ses valeurs. Vous , oui mais pas ceux d'en face qui ne rêvent que d'un seul Etat et "judenrein" surtout.
"Ces populations exterminantes n'ont même plus la conscience du crime, leurs cultes les ont abaissées... dans la bestialité..le passé ne veut pas cesser d'être ; il tient l'humanité" nous dit Victor Hugo.
Nous ne voulons pas faire partie de cette humanité qui ne cesse d'être sur notre dos, si vous ne voulez pas choisir votre camp, vous sombrerez sous les coups de ces populations exterminantes, bestiales.
Gardez votre morale, ici nous nous battons et malgré vous nous nous battons aussi pour vous.
Magnifique texte exposant avec souffle et raison pourquoi il est trop facile mais aussi néfaste, de se draper en pureté quand on ne paie pas le prix du sang … bravo Patrick
RépondreSupprimerMerci Patrick pour ce texte
RépondreSupprimerMagnifique 👏
RépondreSupprimerMerci Patrick pour ce texte auquel j'adhère pour l'essentiel. Ici, quelles soient nos conceptions philosophiques nous sommes dans le même bateau. A 4000 km d'ici, de bonnes âmes comme tu les appelle nous enjoignent à tendre la joue gauche quand on nous frappe sur la droite, nous ne le ferons pas, c'est une question de survie. Il suffit d'ailleurs de consulter les blogs qui partagent leurs exhortations pour constater qu'ils sont approuvés par une majorité qui souhaite la solution finale. Par principe je regrette les amalgames et je ne suis pas prêt à "me battre pour vous", à sacrifier nos enfants pour défendre les dhimmis qui sont prêts à nous sacrifier pour satisfaire leur bonne conscience. Amicalement.
RépondreSupprimerTop! Belle leçon pour les mannequins-rabbins et les bouchères cacheres.
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