Samedi 07 Octobre , 677e jour d'après: 30 juillet 2025
c'est fini
Voilà 10 jours que nous foulons à nouveau le sol de France, celui qui nous a vus naître, celui qui nous a nourris de sa belle langue, de sa culture et de son histoire. Cette France du 27 septembre 1791 qui la première en Europe donnait la citoyenneté pleine et entière à tous les juifs de France. À noter que ce décret concernait les juifs ashkénazes, les juifs séfarades ayant eu leur citoyenneté auparavant en janvier 1790. À la Tribune de l'assemblée Clermont Tonnerre déclamait : "Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus" c'est le début de l'émancipation des juifs de France et ce aussi grâce au courage et au combat de l'Abbé Grégoire qui dès 1788 avait prôné dans son essai au concours de Metz "la régénération physique, morale et politique des juifs" celui-là même ainsi que souligne Mona Ozouf : le Grégoire dont la bienveillance cache une intention moins exemplaire : ami des juifs, sans doute**,** mais pour mieux les convertir. Mais bon la contextualisation historique incite à juger de l'amélioration de la situation des juifs d'alors. D'octroi de la citoyenneté à l'émancipation, notre sillon assimilationiste se creusait dans le sol de France jusqu'à l'affaire Dreyfus et la Shoah au cours de laquelle l'état a failli selon la formule "Chiraquienne".
Notre génération d'après guerre y a cru à cette formule de Clermont Tonnerre : nous étions des individus à part entière, des citoyens français. Imperceptiblement, de citoyens français juifs, nous sommes devenus citoyens juifs français puis la notion de citoyenneté devenant obsolète, nous restions juifs français pour finalement être juifs de France et membres d'une communauté en contradiction avec la philosophie républicaine qui ne reconnaissait aucune communauté mais que des citoyens.
L'israélite français est mort depuis longtemps, celui qui ne faisait pas partie d'une nation juive mais de la nation française. Il a été remplacé par ce membre communautaire.
De jour en jour sous couvert de défense des Palestiniens, le "palestinisme" renvoie les juifs de France à la phrase de Clermont Tonnerre. Sous couvert d'anti-sionisme de meilleur ton que l'antisémitisme d'antan les agressions se multiplient, là dans un commerce, là dans la rue, là dans un avion, là dans un restaurant et ce à travers toute la France et l'Europe. Le citoyen juif n'est plus, il n'est plus l'individu à qui on a accordé les mêmes droits et qui en jouit et qui est protégé par l'État en tant que tel. Peu importe que ce soit un enfant, un rabbin ou un chanteur ou une humoriste ; le juif agressé est reconnu comme tel : un membre de la nation juive. Et la seule nation juive qui existe : ce n'est plus celle de Clermont Tonnerre, celle qui était séparée du royaume de France d'alors dans ses mœurs et ses lois, non la seule nation juive d'aujourd'hui s'appelle Israël. Tout juif de par le monde prend le risque de ne plus être reconnu comme citoyen du pays dans lequel il vit mais comme israélien. La France dans sa représentation étatique encore une fois a failli non pas en ne protégeant pas ses juifs mais en ne les défendant pas en tant que citoyens. Dans une émission Rachel Kahn rappelait les mots du roi du Maroc Mohamed V quand on lui intimait d'arrêter les juifs en 1940, il répondait : Il n'y a pas de juifs au Maroc, il n'y a que des Marocains. C'est fini, les juifs en France et ailleurs redeviennent membres d'une nation ce que notre ami Michaël Bar Zvi disait un peu déjà en 2014 dans son livre Israël et la France, l'alliance égarée.
Nous nous sommes égarés en effet, le citoyen juif français est mort sous les coups de boutoir de l'islamisme avec la complicité des gouvernants et autres idiots utiles. "Les loups sont entrés dans Paris" la violence diffuse dans les quartiers.
C'est fini, nous sommes une nation, la preuve : même l'antisémitisme est mort, il s'est mué en anti-sionnisme. Le juif en tant qu'individu n'existe plus il est un Israélien, tout juif est israélien et à ce titre on peut le violenter.
C'est fini, puisque la France ne nous reconnaît plus comme tels et bien nous assumons d'être israéliens et plus rien ne nous fera regretter notre départ. Nous gardons en nous la nostalgie d'un temps autre, nous chérissons la langue, ses poètes, ses écrivains.
Voilà, ce séjour en France pourra se conclure par cela : pour nous la France de Clermont Tonnerre : c'est fini.
Voilà 10 jours que nous foulons à nouveau le sol de France, celui qui nous a vus naître, celui qui nous a nourris de sa belle langue, de sa culture et de son histoire. Cette France du 27 septembre 1791 qui la première en Europe donnait la citoyenneté pleine et entière à tous les juifs de France. À noter que ce décret concernait les juifs ashkénazes, les juifs séfarades ayant eu leur citoyenneté auparavant en janvier 1790. À la Tribune de l'assemblée Clermont Tonnerre déclamait : "Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus" c'est le début de l'émancipation des juifs de France et ce aussi grâce au courage et au combat de l'Abbé Grégoire qui dès 1788 avait prôné dans son essai au concours de Metz "la régénération physique, morale et politique des juifs" celui-là même ainsi que souligne Mona Ozouf : le Grégoire dont la bienveillance cache une intention moins exemplaire : ami des juifs, sans doute**,** mais pour mieux les convertir. Mais bon la contextualisation historique incite à juger de l'amélioration de la situation des juifs d'alors. D'octroi de la citoyenneté à l'émancipation, notre sillon assimilationiste se creusait dans le sol de France jusqu'à l'affaire Dreyfus et la Shoah au cours de laquelle l'état a failli selon la formule "Chiraquienne".
Notre génération d'après guerre y a cru à cette formule de Clermont Tonnerre : nous étions des individus à part entière, des citoyens français. Imperceptiblement, de citoyens français juifs, nous sommes devenus citoyens juifs français puis la notion de citoyenneté devenant obsolète, nous restions juifs français pour finalement être juifs de France et membres d'une communauté en contradiction avec la philosophie républicaine qui ne reconnaissait aucune communauté mais que des citoyens.
L'israélite français est mort depuis longtemps, celui qui ne faisait pas partie d'une nation juive mais de la nation française. Il a été remplacé par ce membre communautaire.
De jour en jour sous couvert de défense des Palestiniens, le "palestinisme" renvoie les juifs de France à la phrase de Clermont Tonnerre. Sous couvert d'anti-sionisme de meilleur ton que l'antisémitisme d'antan les agressions se multiplient, là dans un commerce, là dans la rue, là dans un avion, là dans un restaurant et ce à travers toute la France et l'Europe. Le citoyen juif n'est plus, il n'est plus l'individu à qui on a accordé les mêmes droits et qui en jouit et qui est protégé par l'État en tant que tel. Peu importe que ce soit un enfant, un rabbin ou un chanteur ou une humoriste ; le juif agressé est reconnu comme tel : un membre de la nation juive. Et la seule nation juive qui existe : ce n'est plus celle de Clermont Tonnerre, celle qui était séparée du royaume de France d'alors dans ses mœurs et ses lois, non la seule nation juive d'aujourd'hui s'appelle Israël. Tout juif de par le monde prend le risque de ne plus être reconnu comme citoyen du pays dans lequel il vit mais comme israélien. La France dans sa représentation étatique encore une fois a failli non pas en ne protégeant pas ses juifs mais en ne les défendant pas en tant que citoyens. Dans une émission Rachel Kahn rappelait les mots du roi du Maroc Mohamed V quand on lui intimait d'arrêter les juifs en 1940, il répondait : Il n'y a pas de juifs au Maroc, il n'y a que des Marocains. C'est fini, les juifs en France et ailleurs redeviennent membres d'une nation ce que notre ami Michaël Bar Zvi disait un peu déjà en 2014 dans son livre Israël et la France, l'alliance égarée.
Nous nous sommes égarés en effet, le citoyen juif français est mort sous les coups de boutoir de l'islamisme avec la complicité des gouvernants et autres idiots utiles. "Les loups sont entrés dans Paris" la violence diffuse dans les quartiers.
C'est fini, nous sommes une nation, la preuve : même l'antisémitisme est mort, il s'est mué en anti-sionnisme. Le juif en tant qu'individu n'existe plus il est un Israélien, tout juif est israélien et à ce titre on peut le violenter.
C'est fini, puisque la France ne nous reconnaît plus comme tels et bien nous assumons d'être israéliens et plus rien ne nous fera regretter notre départ. Nous gardons en nous la nostalgie d'un temps autre, nous chérissons la langue, ses poètes, ses écrivains.
Voilà, ce séjour en France pourra se conclure par cela : pour nous la France de Clermont Tonnerre : c'est fini.
Tout-à-fait d’accord analyse juste et pertinente
RépondreSupprimer"C'est fini, nous sommes une nation, la preuve : même l'antisémitisme est mort, il s'est mué en anti-sionisme." Phrase très intéressante.
RépondreSupprimerRéflexion de Carole
SupprimerCarole
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