Samedi 07 octobre 2023 190e jour d’après: 12 Avril 2024
Il y a quelques jours nous sommes allés voir à Yafo "Shttl" le film de notre ami Adi. La projection était organisée dans le cadre d'une soirée ukrainienne. Des discours ont précédés la vision du film, nous avons entendu parlé hébreux, ukrainien et anglais; l'ambassadeur d'Ukraine était présent ainsi que l'actrice principale.Le site CinéSérie en résume le Synopsis: "Eté 1941, veille de l’invasion de l’Ukraine soviétique par les nazis. Dans un shtetl un jeune homme revenu de la ville attise les querelles entre laïcs et religieux et remet en question un mariage prévu quelques jours plus tard. Ce seront les dernières 24 heures d'un village avant sa destruction lors de l'opération Barbarossa." Le sous titre en est : on ne peut pas revenir dans un pays qui n'existe plus; En effet aucun juif ne pense revenir en Ukraine et ce serait plutôt les juifs ukrainiens qui viennent en Israel. Ils reviennent dans un pays qu'ils n'ont jamais habité et qui existe: Israel. Adi a reproduit dans la forêt ukrainienne un village juif, le film est tourné en noir et blanc et en couleur; à l'inverse de nombreux films le passé est en couleur et le présent en noir et blanc. Afin de nous plonger dans l'atmosphère du Shtetl, les acteurs parlent en yiddish , langue qu'ils ont appris intégralement. Adi est notre ami et notre jugement sur le film ne peut être totalement objectif. Par contre il nous semble que selon la formule "qui trop embrasse mal étreint" trop de sujets sont abordés, trop de problématiques: opposition laïcs, religieux; anciens, moderne; communisme, libéralisme; relations hommes, femmes.... Mais mon propos n'est pas une critique du film, comme je l'ai souligné plus haut Adi est notre ami et nous nous devions de voir son film et symboliquement en Israel bien que nous aurions préféré le voir dans une plus grande salle avec un plus large public. Ce qui m'a frappé à la vision du film c'est la terrible actualité à laquelle il renvoyait. Ces conflits à l'intérieur du Shtetl me rappelait les conflits pré 07 octobre dans la société israélienne, nous nous préoccupions de démocratie, de constitution et nos ennemis se préparaient à nous attaquer tout comme dans le film: pendant que la communauté se déchire, les nazis sont à la porte prêts à massacrer tout le monde. Si je devais retenir deux répliques dans le film ( dans la traduction anglaise) c'est: the best ground is the middle ground et également celle du héros moderne aux Hassidim ancrés dans leurs dogmes lorsqu'il leur donne la seule réponse adaptée à la situation : le revolver. Trouver un middle ground, un terrain d'entente ici en Israel et assurer militairement sa sécurité contre ses ennemis, tel est pour l'instant le seul objectif à atteindre, tout le reste n'est que perte de temps en conjectures.
Merci pour ce post qui ne peut être plus d’actualité au petit matin de ce jour de guerre contre les mollahs de l’Iran ; qu’on ne peut que comparer aux nazis dans leur tyrannie et folie destructrice ; nous irons voir ce film !
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