Samedi 07 octobre 2023 195e jour d’après: 14 Avril 2024
Lundi soir avec des amis, nous sommes allés écouter Alain Finkelkraut . Salle comble au centre Shechter de Neve Tsedek pour "Finkie" comme on l'appelle dans l'intime de nos conversations. Comme à son habitude, plein de désespoir, de mélancolie et de nostalgie il nous a parlé de son dernier livre : pêcheur de perles. L'homme est fatigué mais rempli de cette colère de celui qui voit un monde, son monde, notre monde se déliter sous les coups de butoir de l'islamisme, du wokisme et autres "isme" déconstruivisme. Il a encore cette énergie qu'il puise des grands morts qui peuplent sa plume. Je me souviens d'un de mes maîtres qui me recommandait de partir d'une citation et de dérouler mes idées jusqu'au bas d'une page et plus loin si l'inspiration venait. J'ai pris l'habitude ainsi de laisser la plume et maintenant les touches de l'ordinateur aller vaquer vers des contrées inconnues; que certains me pardonnent, il arrive que parfois, j'en oublie l'orthographe. Monsieur Finkerlkraut a pêché ces perles de citations chez ses maîtres: Arendt, Kundera, Levinas, mais aussi Valéry, Canetti, Tocqueville, Nietzsche, Thomas Mann, Virginia Woolf. Ainsi qu'il le dit par le détour du passé et de ces grands, cela permet un accès à soi-même pour lutter contre la fermeture du présent sur lui même au temps du tribunal de ce présent d'aujourd'hui. A propos de ce tribunal il a évoqué le stade ultime du Wokisme qu'est l'antisémitisme dans cette inter-sectionnalité irrationnelle des luttes. Son évocation de la domination du chiffre deux (dominants/ dominés) nous a renvoyés dans le symbolisme du chiffre trois, principe d'équilibre et d'harmonie. Il nous a parlé d'amour, de l'amour de sa vie, nous a affirmé que l'amour était plus fort que l'amour-propre, propos fort dans nos temps du tout à l'ego. Le 07 octobre a été un dévoilement pour beaucoup et l'identité juive qui plus qu'un état est devenu une obligation. J'avais préparé une question que je me posais à moi-même. J'avais la réponse, elle était dans la question, je me suis donc abstenu. Dans son livre quand il parle de l'Europe il nous dit qu'après être sortie de la religion, l'Europe est sortie de la culture qui faisait son identité, nous pouvons rajouter à cela la perte de l'identité nationale française et pour les juifs de France la rupture de tout lien et liant avec le collectif national. Je lui aurais donc demandé, suite à ces constats, si il ne restait pas alors pour les juifs qu'une seule issue: Israel et le sionisme puisque l'état juif alliait, nation-culture-identité-et religion. D'ailleurs Alain Finkelkraut rajoute dans son livre qu'il est des circonstances où qui l'on est ne peut se distinguer de ce que l'on est. Nous savons en effet ici en Israel qui nous sommes en tant que juif .
Très fidèle retour de cette soirée que ta réflexion rend plus riche et plus pertinente sur notre place au monde
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